Souvenirs (entraînement)

Chuunin de Konoha Messages : 10 Date d'inscription : 22/02/2012

Comme toujours... Toujours seul... Toujours sans espoir... Ni futur... Assis en tailleurs devant la stèle, sentant vaguement le vent venir lui caresser les cheveux, Tatsumaru frisonne légèrement, son regard accrochant vaguement deux noms présents sur ce simple monument... Un monument connu de tous dans ce village, même les plus prestigieux clans n'ayant pas échappé au fait d'avoir le nom d'au moins un d'entre eux sur cette pierre spécialement taillée. Il voit plusieurs Uchiwa, Hyûga, Inuzuka et bien d'autres noms et prénoms sculptés sur la roche face à lui, mais parmi tous ces noms , seuls deux attirent son attention. Deux noms, sculptés le même jour, la même heure... Deux noms suivis de près par leurs dates de naissance et de décès. Il sent son coeur se contracter douloureusement à cette idée : Paraître sur cette stèle est censé être un honneur... Le dernier honneur qu'on puisse donner à un shinobi... Intérieurement, il sait que ces deux ninjas ont plus que mérité cet honneur, malgré le fait qu'ils n'étaient que Genins, mais même ainsi, la douleur que ce constat provoque dans sa poitrine est insupportable. Il pourrait donner n'importe quoi... N'importe quoi rien que pour voir ces deux s'effacer de cette stèle... Et les deux personnes citées réapparaître près de lui, un grand sourire aux lèvres. Kuja Hito... Et Omon Kazuki... Un doux rêve pour lui... Les revoir près de lui, recommencer à se quereller avec son ancien partenaire, comme toujours pour telle ou telle raison, entre autre son propre comportement. Puis rendre à Omon son sabre : Ai Setsujoku... Ainsi que ce baiser, première et dernière chose qu'elle ne lui aie jamais offerte. Mais cela n'est qu'un rêve et il le sait. Plus jamais les deux ne seront avec lui. Vu qu'ils sont tous deux morts pour lui... Soupirant légèrement en effaçant d'un revers de son bras gauche une goûte d'eau traîtresse qui coule de son oeil gauche, il se relève, sans cesser de fixer la stèle, empoignant le fameux sabre de sa coéquipière qui aurait surement pu devenir plus pour lui si seulement il lui avait donné une chance et remettant l'arme à sa place habituelle sur son dos avant de fermer les yeux, désirant comme toujours avoir cette capacité que tant d'autres ont et considèrent comme offerte... Ce pouvoir si répandu et qui pourtant lui est interdit. Il n'a jamais pu leur parler... A eux, ou quelqu'un d'autre d'ailleurs, mais peu importe. Gardant les yeux fermés, il se contente de penser plus ou moins calmement, sa main droite se posant sur le manteau vert qu'il porte à présent par dessus son haut habituel :

****Hey... Omon-chan... Et toi aussi Kuja-Dobe... Je suis désolé de pas être revenu avant, mais j'étais un peu occupé. J'ai enfin réussit... Je suis devenu Chuunin. Et SANS l'aide de de ce boulet qui nous servait de Sensei ! Sans équipe non plus. J'ai réussit à accomplir mon véritable but... J'ai prouvé que mon handicap ne m'empêcherai pas d'être un bon ninja. Et pourtant... Rien n'a changé. Tout le monde me regarde comme avant... Je me sens toujours aussi vide et surtout... Vous êtes... Pas là...****

Un simple constat... Mais tellement réel. Ils ne sont pas là. Ils n'ont pas pu le voir y arriver. Ils n'ont pas vu son premier objectif se réaliser... Et vu ce qu'il est dans le village, personne ne s'en est de toutes manières rendu compte. Passer Chuunin sans l'aide de quiconque juste en s'entraînant en solitaire à partir de quelques rouleaux n'a pas suffit apparemment. Et la sensation de serrement qu'il ressent à la poitrine ne l'aide pas à oublier. C'est si... Injuste ! Si il le pouvait, il en hurlerait : Depuis qu'ils l'ont sauvé en encaissant les coups à sa place, tout est devenu si gris et terne que ça lui en donne l'envie de pleurer : Avant, il était certes seul et refusait de s'adresser à eux, mais ils étaient là... Et peu importe ce qu'il disait ou faisait, ils revenaient toujours à la charge ! Avec eux, il se sentait presque normal, comme si il pouvait parler, vu qu'ils arrivaient presque toujours à comprendre ce qu'il voulait rien qu'en le regardant ! Mais ils sont morts... Et pire que tout, ils sont morts pour LUI ! Cette seule idée fait naître un goût écœurant dans sa bouche tandis qu'il inspire profondément, rouvrant les yeux qui, d'après la sensation de puissance qu'il ressent d'un coup et le brusque ralentissement du monde alentours sont passés en Sharingan inconsciemment, son poing droit se serrant, bien que par pur entraînement, il parvient à garder une apparence presque neutre, du moins il l'espère : Ils l'ont défendus, tout ça parce qu'il était plus jeune qu'eux ! Ils n'ont même pas réfléchis ! Même pas songé un seul instant à ce que ça représentait pour lui ! Et surtout pour le reste du clan !

****Ça fait mal vous savez ? Même si j'en ai rien à faire de ce que le clan pense de moi... On aurait pu trouver une autre solution ! J'aurai pu me permuter facilement pour échapper à cette attaque ! On aurait peut être pu s'enfuir ou résister un peu plus longtemps, le temps que ce poids mort qu'on nous avait donné comme professeur se décide à se montrer ! Mais vous n'avez pas réfléchi ! Vous avez même trahi la règle la plus élémentaire de l'académie ! Un ninja ne doit JAMAIS écouter ses émotions en plein combat ! Et maintenant... Le résultat c'est... Vous m'avez sauvé oui... Mais vous m'avez abandonné aussi... Vous n'êtes plus là quand j'ai le plus besoin de vous... Cet homme était un JUUNIN, Kuja ! Croyais -tu vraiment qu'il allait te laisser te faire exploser avec lui ? Et toi Omon... Ce que tu ressentais pour moi était vraiment si fort pour que tu te laisses poignarder à ma place ? J'avais que dix ans... Et toi douze je te rappelle !****

Un bref instant, Tatsumaru sent son masque d'indifférence se craqueler légèrement tandis que la colère, ainsi que la souffrance présente dans sa poitrine augmentent fortement à ce souvenir. C'est tellement injuste... Et le pire, c'est que le climat n'est pas comme lui ! Le ciel devrait pleurer comme lui pour ses deux coéquipiers ! Comment est ce que le soleil peut OSER briller ainsi alors que lui-même n'a qu'une seule envie : celle de s'enfoncer à jamais dans les ténèbres ?! Il n'a pas le temps d'y penser d'avantage cependant : son naturel reprend rapidement le dessus et sa colère disparait aussi vite qu'elle est apparue tandis qu'il comprend ce qui lui fait le plus mal en fait : Ce n'est pas réellement le fait que ses coéquipiers et peut être amis ne soient plus là pour lui... Ni même la position du village par rapport à lui qui le met dans cet état... C'est Juste le fait qu'il n'a rien pu faire... Il n'a pas pu les sauver... Pas pu rembourser sa dette. Il n'a même pas pu les venger et ne pourra jamais le faire... Vu que son soi-disant sensei lui a même pris ce droit. Et le fait qu'il sache très bien que sans son sensei, il serait certainement mort ne change rien : C'est lui et uniquement lui qui avait le droit de tuer ce nukenin. Et ce droit lui a été arraché. C'est surtout ça qui fait si mal...

****Je vais devoir partir... Mais je reviendrai bientôt... Je vous le promet... J'espère juste que vous pouvez me voir de là où vous êtes : vous allez voir... J’accomplirai mes rêves. Personne ne m'en empêchera et je ne laisserai personne se mettre en travers de mon chemin !****

Une fois sa phrase terminée, il laisse d'un coup aller le flot de chakra hors de ses yeux, ce dojutsu qu'il hait tellement disparaissant de ses pupilles, comme le prouve la disparition de la sensation de puissance, puis il tourne finalement le dos à la stèle, commençant ensuite à marcher lentement, s'éloignant le plus possible. Mais avant qu'il ne puisse quitter la clairière du monument, une silhouette apparaît entre les arbres à quelques mètres de lui, le faisant suspendre ses mouvements et il observe plus en détail, notant qu'à en juger par la position du ou de la nouvelle arrivante, il s'agit d'un ninja ou d'une Kunoichi. Quelqu'un qui, comme lui, a perdu un ami ? Il pense dans un premier temps à recommencer à se déplacer, mais la silhouette recommence à bouger, se déplaçant vers lui et soupirant légèrement, il s'appuie contre l'un des trois poteaux d'entraînement de la clairière, attendant que l'inconnu apparaisse.

Il était là depuis longtemps maintenant. Je ne saurais dire depuis combien de temps exactement mais cela faisait un sacré moment que, perchée du haut de mon cerisier, je l'observais. Ce jeune garçon semblant si triste. Enfin il se décidait et se leva, empoignant un sabre qu'il plaça bien soigneusement sur lui, derrière son dos. Un revers de la main vers son visage, je ne le voyais que de dos mais aisément, je comprenais qu'il avait pleuré. Perdre des gens qui nous sont chers. C'est dur. Trop dur. Certains ne le surmontent pas et sombres. D'autres ne s'en sortent pas trop mal. Les derniers n'y pensent même plus, trop absorbé par le mal ou autre chose, positif ou négatif. Je fermais les yeux un instant, soupirant longuement. Le vent me faisait du bien, je me laissais aller à sa guise. Lui, signe de la liberté la plus pure. Il va ou bon lui semble avec qui il veut. Si seulement le monde pouvait être comme lui. Que toutes ces personnes mortes ne le soient pas pour rien... De longues minutes passèrent, je ressentais un étrange chakra provenant de ce jeune homme. Le même que moi c'était certain. Un Uchiwa ? Fort possible. Je n'en doutais pas un instant. Solitaire probablement. Je ne disais rien. Je constatais les faits, ayant ré ouvert mes pupilles noires depuis quelques instants. Le Sharingan, quel étrange dojutsu. Je n'aimais pas ce pouvoir. Il ne servait à rien. Enfin... Presque. Mais copier... Copier ne rimait à rien. Rien du tout. Pourtant notre clan était dans les meilleurs, les plus forts et réputés du monde Shinobi. Allez savoir pourquoi. Je l'activais doucement. Rapidement. J'aimais cette sensation qu'il me procurait. Comme s'il était ma drogue. Celle dont je ne pouvais me passer. Dommage, j'aurais bien aimé pourtant. Tant pis. Il se retourna, avança de quelques pas. Je sautais de mon arbre machinalement. Les réflexes Humains étaient parfois vraiment étranges. Idiots et inutiles le plus souvent. Mais bon. Visiblement intelligent, il sembla comprendre l'espace d'une seconde que je désirais le voir, sans que moi-même ne sache vraiment pourquoi, et s'accouda sur l'un des poteaux de cette magnifique clairière. J'avançais calmement, jusqu'à être assez proche de lui, à peine un mètre nous séparait.

Erf...

Je détestais quand je perdais mes moyens comme ça... Je m'énervais pour rien généralement. Fichue vie... !

Chuunin de Konoha Messages : 10 Date d'inscription : 22/02/2012

Il n'y a que peu de choses que Tatsumaru déteste dans ce monde... Son mutisme, bien entendu, sa faiblesse et surtout, les gros imprévus en font partie. Le clan Uchiwa, son propre clan n'est qu'une simple "gêne" dont il se serait certes bien passé, mais il ne peut pas dire qu'il les hait pour autant, sachant qu'il se contente de les mépriser, la seule exception à cela étant son cousin, Sasuke Uchiwa. Quant aux autres habitants de ce village... C'est comme partout ailleurs... Il y a les idiots comme son ex-sensei qui pensent le connaître et le regarde avec colère, dégoût ou pire encore : pitié... Puis les boulets qui lèchent presque littéralement les bottes de son clan ou encore, celles des Hyûga et sont en particulier représentés par la plupart des civils et quelques rares ninjas. Quant au dernier groupe, il s'agit des gens qui suivent une règle simple : rester à distance et faire comme si il n'était pas là. Mais cette jeune femme qui vient d'apparaître à son regard ne semble suivre aucun de ces groupes... Son regard ne semble dégager aucune colère, haine, dégoût ou pitié... Ou encore cette stupide admiration dont il se passe volontiers. Elle est certes sortie des ténèbres pour lui parler, mais elle a l'air étrangement gênée et sans trop savoir pourquoi, Tatsu ressent d'un coup l'étrange impression de l'avoir déjà vue quelque part, sans savoir où, bien qu'il en aie peut être une vague idée : d'accord, des cheveux couleur corbeau et bataille et des yeux noirs, bien que l'un d'eux _Le gauche_ soit recouvert d'un bandeau noir, ne sont pas réservés uniquement aux Uchiwa, sachant que lui-même a des cheveux blancs et des yeux gris,mais il émane de cette femme quelque chose d'assez... Familier... Familier, mais aussi très lointain, presque étranger. Il n'a pas besoin d'être un senseur pour comprendre que cette jeune femme est une Uchiwa, bien que contrairement à la plupart d'entre eux, elle n'a pas cette horrible arrogance sur le visage et surtout, ne dégage pas cette sensation étrange qu'il a toujours détesté depuis le jour où il a quitté le clan. Peut être est-ce son imagination, mais la plupart des Uchiwa dégagent tout quelque chose d'étrange... Telle une sombre présence qui émane d'eux... Mais cette jeune femme ne dégage pas cette impression. En fait... La présence qu'il sent en elle lui rappelle étrangement sa propre présence, juste en moins... Nihiliste... Cette idée en tête, il décide de briser la glace et ignorant si son "invitée" connait ou non le langage des signes, sort rapidement un rouleau de la poche droite de son short ainsi qu'un feutre et commence à écrire rapidement :

Code:: Bonjour... Vous vouliez quelque chose ?

Puis montre le mot à l'inconnue avec un sourire minuscule, conscient que ça ne sert à rien de se montrer impoli dans l'immédiat : après tout, elle ne lui a encore rien fait ou dit pour mériter cela. Malgré tout, vieilles habitudes oblige, il se tient légèrement en retrait, son coeur battant un peu plus vite que la normal, prêt à bondir au premier mouvement un peu trop rapide : bien qu'il ne pense pas que quelqu'un à Konoha irait jusqu'à essayer de lui faire du mal, quand on est ninja, être paranoïaque peut vous sauver la vie ou vous tuer... Seule règle que son imbécile d'ex-sensei lui aie appris d'utile. Profitant de l'occasion, il observe la jeune femme, notant plusieurs choses. Plus grande que lui de quelques centimètres, cette jeune femme vêtue de noir semble avoir une quinzaine d'années, dix-huit ans grand maximum et a des cheveux couleur corbeau noir en batailles tombant sur son visage. Ni pâle, ni bronzée, elle paraît assez mince et élancée, avec des formes peu visibles... Peut être cachées, comme le font certaines kunoichis... Un point qui de suite, lui attire un bon point de la part de Tatsu, c'est que à priori, elle ne ressemble absolument pas à ces horribles kunoichis si nombreuses à l'académie : stupides fan girls... Reprenant un bref instant son rouleau, il inscrit un nouveau message rapidement, le montrant de nouveau à la jeune femme ensuite :

Code:: Vous connaissez le langage des signes ? Ou la lecture sur les lèvres ? C'est toujours plus simple que d'écrire sans arrêt...

Du vent. Léger. Je regardais ce jeune homme face à moi. D'étranges cheveux blancs, de beaux yeux gris exprimant un ressentiment de colère et de haine. Mystérieux et pourtant si familier. Je ne me souvenais plus ni de quand ni de où je l'avais vu. Pourtant j'avais cette impression au fond de moi de le connaître depuis longtemps mais sans doute de l'avoir seulement aperçu et quitté un peu trop tôt. Nous nous détaillions mutuellement jusqu'à ce qu'il brise ces longues minutes de silence, ou presque. Sortant un parchemin et un pinceau, il écrivit simplement quelques mots avant de me les montrer. Il était muet erf... Cette situation me rappelait de plus en plus une chose oubliée. Sans doute ne s'en souvenait-il pas non plus. Peut-être n'avait-il jamais vécu ce que je pensais que nous avions vécu tous deux, avant. Bizarrement je n'étais pas surprise. Ni admirative, ni éprise de pitié envers lui. Chacun son histoire, s'il ne parlait pas, il communiquait tout de même. C'était déjà pas si mal.

Je... Sais plus trop... En faite.

En retrait. Pourquoi plus je l'observais plus je me disais que ce garçon ne m'étais pas inconnu. Un Uchiwa, muet, renfermé... Un semblant de nom me venait à l'esprit. Je le savais bien que je le connaissais mais j'oubliais rapidement la petite idée qui m'étais apparue. Punaise ! Peut-être devrais-je lui demander son nom. Non. Je suis capable de m'en souvenir moi-même. Si le fait que je le connaissais fut bien vrai. Un flash. Rapide, bref. Puis un léger sourire. Enfin. Cette position qu'il avait à l'instant. Je ne la savais que d'un seul homme. Fils de mon oncle. Mon cousin, Tastsumaru que je n'ai vu que peu de fois quand j'étais petite. Trop occupée à passer mon temps à bosser et m'amuser avec Sasuke et Itachi. Je ne passais pas mon temps avec le clan avant, je regrettais tout cela maintenant. Ou presque. Seulement certaines choses en vérité. Mais Tsuzu-San, de son surnom que j'affectionnais particulièrement, faisait lui partit de ces regrets que j'avais. Si j'avais été plus souvent à coutoyer ma famille, peut-être que j'aurais pu le reconnaître immédiatement. J'en avais un peu honte à l'instant.

Biin... Un peu je dirais. J'ai appris les bases quand j'étais plus jeune, avec papa. Mais erf... Tu te souviens... Un peu, au moins ? Tsuzu-San.

Non je ne savais rien de plus sur lui. Seulement qu'il était différent et avait certains complexes assez difficiles à surmonter. Je suppose qu'il est en progrès et qu'il a en partie réussi. Au pire je l'aiderais, je suis là pour ça. Toujours aider. Ma mère, je suppose qu'elle me l'aurait dit aussi. Souriant doucement, je continuais de le fixer, comme si je cherchais à en savoir plus sur lui. Fichue curiosité. Quand tu nous tiens !

HRP -- Si tu veux que je modifie quelque chose tu le dis par MP ><

Chuunin de Konoha Messages : 10 Date d'inscription : 22/02/2012

Si il en avait les moyens, Tatsumaru en éclaterait de rire : Cette femme ne sait pas ce qu'elle veut lui dire ? La question est donc de savoir pourquoi elle s'est décidée à apparaître dans ce cas. A quoi bon s'approcher de quelqu'un sans raison ? Mais d'un autre côté, il sent cette pression étrange en lui. Cette impression que la personne face à lui est quelqu'un de proche... Quelqu'un qu'il a connu et avec qui il a peut être joué autrefois... Joué... Ce mot lui paraît si étrange qu'il en frisonne légèrement : Combien de temps déjà ? Ça fait combien de temps depuis la dernière fois qu'il a joué avec un autre enfant ? La réponse lui vient amèrement d'un coup : la dernière fois, il venait d'avoir cinq ans... La dernière fois, il ne s'était pas vraiment rendu compte à quel point son mutisme allait lui rendre la tâche difficile par la suite... Tout a changé après ses cinq ans. Les regards de dégoût de son clan et de pitié venant des civils, ses parents n'arrivant pas à comprendre ce qu'il ressentait et surtout... Le fait qu'il aie compris qu'il n'y avait pas de cure à son état : naître sans cordes vocales rare, oui... C'est justement ça le problème... Car qui dit rare, dit impossible à changer, bien que peut être, avec le fuiinjutsu, il aurait pu réussit à trouver un moyen de parler plus facilement... Fuiinjutsu... Une idée intéressante qu'il se dépêche de stocker quelque part dans les ténèbres de son esprit en attendant une opportunité et il se dépêche de se reconcentrer sur la conversation, la jeune femme lui indiquant qu'elle connait quelque bases du langage des signes et de la lecture sur les lèvres ce qui lui arrache un léger sourire alors qu'il range le rouleau dans les poches de son short, s'asseyant ensuite sur le haut de l'un des rondins d'entraînement, notant plusieurs habitudes intéressantes chez cette inconnue pas si inconnue que ça d'ailleurs... En particulier celle de prononcer le fameux "Erf" assez régulièrement ce qui lui arrache un léger tic à l'oeil gauche : plus ça va, plus il en est persuadé : il connait cette femme... Mais d'où ? La réponse lui arrive assez rapidement quand elle se remet à parler après s'être apparemment concentrée sur quelque chose pendant quelques instants :

Tu te souviens... Un peu, au moins ? Tsuzu-San.

Tsuzu... San ? Un bref instant, Tatsu se sent presque retomber sept ans plus tôt, les souvenirs d'une jeune fille un peu timide jouant avec lui... Et l'appelant comme ça assez souvent. Un surnom qu'il a toujours pas trop apprécié, bien que ce soit toujours mieux que les surnoms pathétiques que sa mère aie pu inventer pendant les cinq premières années de sa vie. Grimaçant légèrement à cette idée, il plante son regard dans celui de la jeune femme dont il connait à présent l'adresse, commençant à remuer les lèvres pour former les mots, sans qu'aucun son ne sorte :

"Tsuzu-san ? Tu... M'appelles encore ça depuis sept ans chère cousine ? Je n'ai plus cinq ans tu sais ?"

Se faire appeler par ce vieux surnom. Chose bizarre, ça le dégoûte moins qu'avant, au contraire : ça lui provoque même une légère chaleur dans la poitrine, chaleur rapidement effacée cependant tandis qu'il reprend l'air le plus neutre et glacial possible : il n'a aucun grief personnel contre sa cousine : après tout, tout comme Sasuke et Itachi, elle est une des rares personnes à ne jamais lui avoir du mal d'une manière ou d'une autre... Sauf si on compte la désertion d'Itachi justement. Un départ auquel il ne s'attendait pas et qui l'a toujours troublé, ne comprenant pas pourquoi son puissant cousin qui, contrairement à lui, avait TOUT ce qu'il pouvait désirer s'est enfuit ainsi, mais d'un autre côté... Vu que l'ex héritier du clan était encore plus glacial que lui et ne parlait pratiquement jamais de ses objectifs, peut être que quelque chose s'est passé... Sautant au bas du rondin après avoir balancé ses jambes un instant, il plante de nouveau son regard dans celui de sa cousine, lui souriant très légèrement, sans pour autant cher à lui montrer le moindre sentiment, recommençant à bouger les lèvres ensuite :

"Alors Miuki... Qu'y a t'il ? Toi aussi tu as perdu quelqu'un ? Ou Tu me cherchais ?"

Un petit saut pour se retrouver assis sur l'un des poteaux d'entraînement. Il semblait surpris et ne réagissait plus durant un quart de seconde avant de faire une légère grimace. Est-ce moi qui suis la cause de cette mauvaise tête ? Tant pis. Au pire cela n'était pas bien important. Je savais qu'il n'aimait pas vraiment ce petit nom que je lui avais donné à l'époque mais c'était en quelque sorte ma carte d'identité. J'étais la seule à le nommer ainsi, du coup il me reconnaissais facilement. Héhé, y a pas plus simple pour une fois.

Je sais, je sais mais... J'y peux rien c'est pas d'ma faute ! Un réflex dirons-nous. Puis... Ça te va pas trop mal, Tsuzu-San héhé ♥

Je sais je m'enfonce. Mais euh... Bref. N'en parlons plus. Tatsumaru avait bien changé depuis toutes ces années. La dernière fois que l'on s'était vu, il souriait et s'amusait comme les enfants que nous étions avant. Mais maintenant... C'était presque une coquille vidée de tout bon sentiment, n'éprouvant probablement aucune pitié envers les autres. Je reconnais que tout cela n'a pas dû être simple à cause de son problème de mutisme. Peut-être était-ce les autres et leurs moqueries qui ont fait de lui ce qu'il est aujourd'hui. Je n'en sais rien mais je suis déçue qu'un aussi gentil garçon soit devenu ainsi en si peu de temps...

Aucun des deux en faite. Je m'ballaidais dans le village et je suis passée par hasard dans le coin où je suis montée dans l'arbre pour faire une petite sieste puis quand j'me suis réveillée t'étais là et tu m'as tellement surprise que je n'ai pas pu m'empêcher d'avancer vers toi erf.. Idiot, non ? Et puis tu sais... La personne que j'ai perdue n'est sans pas marquée sur cette stèle... Je ne sais même pas si oui ou non elle est morte. Même si elle l'est probablement après tout ce temps... Erm.

Une mine triste. Lucie... Tu ne peux savoir à quel point tu me manques. Je divaguais quelques instants dans mes pensées. Repensant à cet échec, à cette pauvre fille morte presque entre mes mains, à ma réputation d'ensuite. Aux reproches de mes amis, de ma famille... À ma vie qui a changée du tout au tout en gros. Une larme, discrète, perla le long de ma joue légèrement empourprée. D'un bref revers de la manche je l’essuyais et repris une expression souriante, mine de rien. Fichue vie, nee ?

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Chuunin de Konoha Messages : 10 Date d'inscription : 22/02/2012

Je sais, je sais mais... J'y peux rien c'est pas
d'ma faute ! Un réflex dirons-nous. Puis... Ça te va pas trop mal,
Tsuzu-San héhé ♥

Tatsumaru se contente de soupirer légèrement pour toute réponse, s'appuyant d'avantage sur le poteau derrière lui tout en commençant à essayer de se souvenir plus en détail de sa relation avec sa cousine, mais sans succès, ses souvenirs étant complètement flous, si lointains qu'il a énormément de mal à se concentrer dessus. Quelques bribes lui reviennent cependant... De vagues souvenirs de quelques parties de "ninja" effectuée alors qu'il venait d'avoir quatre ans avec sa cousine, quelques vagues autres souvenirs, mais la plupart concernant Sasuke et Itachi. Bien que ces derniers aient un étrange goût amer... La trahison d'Itachi lui fait toujours aussi mal... Et le fait que Sasuke soit toujours là ne change rien à cette sensation. Cependant, il reprend rapidement l'air le plus sombre et neutre possible avant de se laisser tomber assis sur le sol, ramenant ses genoux contre sa poitrine et relève légèrement la tête, croisant le regard de sa cousine à présent assise largement au dessus de lui, lui indiquant qu'elle n'a pas vraiment de raisons de venir lui parler. Mais ce qui lui arrache une légère grimace rapidement cachée, c'est quand il apprend qu'elle était apparemment là depuis un bon moment... Et qu'il n'a même pas sentit sa présence ! Après tout, on a déjà vu des ennemis qui arrivent à pénétrer dans le village plus ou moins facilement... Alors le fait qu'il aie assez relâché sa garde pour ne plus faire attention aux alentours au point d'ignorer la présence de quelqu'un, même si il s'agit de l'une des rares personnes qu'il respecte dans son clan, ça ne manque pas de lui provoquer une sérieuse sensation de honte, à tel point qu'il sent vaguement ses joues chauffer désagréablement. Cependant, il reprend rapidement son sérieux quand il entend sa cousine lui indiquer qu'elle a certes perdu quelqu'un, mais que le nom de ce quelqu'un n'est pas sur la stèle... Et qu'il y a même des chances que cette personne ne soit pas morte ! Mais quand il voit la larme couler un bref instant de l'un des yeux de la jeune femme avant de disparaître, impitoyablement essuyée, son oeil droit tique légèrement et il se relève avant de s'étirer lourdement, laissant ses os et articulations craquer bruyamment et il se retourne, croisant de nouveau le regard de sa cousine, essayant vainement de lui sourire, malgré la sensation d'étirement que cette simple action lui provoque aux lèvres, lèvres qu'il ouvre à nouveau, sans qu'aucun son n'en sorte :

"C'est stupide hein ? Toi, tu as perdu quelqu'un, mais tu ne sais même pas si cette personne est de ce monde ou pas... Et moi... J'ai... Provoqué la mort de pratiquement toute mon équipe... Et j'ai brisé mon propre sensei, tout ça parce que j'ai voulu être trop parfait... Mes deux coéquipiers sont morts, l'une en encaissant une attaque à ma place et en... Me donnant quelque chose de très précieux... Et l'autre en se sacrifiant, pour rien en plus, vu qu'au final, le nukenin a échappé sans problème à l'explosion, avant que cet imbécile qui nous servait de maître se décide ENFIN à intervenir... Perdant en plus un oeil au passage..."

Parvenant vaguement à sourire, bien qu'il soit sur que le dit sourire ressemble beaucoup plus à un rictus tandis que la sensation de douleur revient dans sa poitrine, il tourne un bref moment le dos à Miuki et se rapproche de nouveau de la stèle, s’accroupissant face à elle et tendant la main gauche, effleurant légèrement les deux noms de ses coéquipiers avant de se relever, grimaçant d'avantage et ramenant son regard sur sa cousine, avant de soupirer légèrement, reprenant ensuite :

"En temps normal... Je pense pas que j'aurai si mal... Mais leur mort a été plutôt horrible... Et j'ai rien pu faire pour les sauver. J'ai même pas pu les venger, vu que mon cher sensei m'a même volé cette chance. J'ai jamais pu leur expliquer pourquoi je me tenais loin d'eux et maintenant, ils sont même plus là pour me voir devenir Chuunin, ni même jônin d'ailleurs."

Serrant les poings au point de sentir la peau se craqueler sous ses ongles, il inspire profondément, essayant de reprendre son calme alors que comme toujours face à ce souvenir, il sent la colère gronder en lui, enflammant sa poitrine, puis ses veines, au point qu'il doit en fermer les yeux un instant, pour essayer de calmer ce brasier qui brûle en lui et il relève la tête, croisant le regard de la jeune femme, finissant par soupire tristement et de rouvrir la bouche, demandant toujours aussi silencieusement, mais avec, il en est presque sur, une lueur aussi suppliante que son humeur étincelant dans ses yeux :

"Né ? Cousine ? Est ce que ça te tente un... Un petit entraînement ? Ça fait longtemps qu'on s'est plus amusé ensemble... Et vu qu'on a passé l'âge de jouer aux ninjas, autant faire quelque chose de plus constructif non ?"

Il est bien étrange erf... Un instant il paru nostalgique puis son expression devint sombre et glaciale, bien que je discernais toujours cette petite lueur dans son regard qui signifiait qu'il n'était pas totalement inhumain. Cela me fis vaguement sourire. Il se laissa choir nonchalamment sur le sol terreux du mémorial, remontant ses genoux contre lui. On aurait pu dire qu'il était un garçon perdu, effrayé et seul. Mais il n'était rien de cela. Quoique peut-être un peu perdu. Je ne savais rien de sa vie après tout. Je m'asseyais à ses côtés, l'écoutant tristement raconter son histoire. Je comprends que cela puisse être difficile de se lever le matin avec cette sensation dans le ventre. C'est clair qu'il doit être vraiment dur de vivre avec ce poids sur la conscience. Au final, tous les deux avons accomplis les mêmes erreurs. Bien que la mienne soit... Moins difficiles à surmonter. En apparence. Il retourna quelques secondes au niveau de la stèle, effleurer le nom de ses deux coéquipiers puis se retourna vers moi, discutant silencieusement.

« Bien sûr ! C'est toujours mieux que de se morfondre dans notre coin. Et puis je suis certaine qu'au fond ils ne veulent pas que tu te laisses aller à cause de cette histoire. S'ils t'ont vraiment aimés, ils le pensent de là où ils sont erf... Bref, dis-je en me relevant. »

J'attendis qu'il se rapproche un peu de moi puis lui demandais de débuter le match. Je n'étais pas douée en ces choses là alors autant bien faire les choses, non ? Mes pupilles passèrent de noires à rouge, comme d'habitude. Finalement, bien que je n'aimais pas du tout cette chose... Je n'avais pas le choix. Le Sharingan était utile. Autant en profiter, nee ?

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C'est piteux en qualité et en longueur désolée... Surtout après le temps de réponse mais j'ai pas d'inspiration ><

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» Entrainement Lame d'os
» Les Dojo d'entrainement
» La salle d'entrainement
» A tout bon ninja un bon entrainement.
» Entrainement pour Raiton